Déménager avec un adolescent : comment s’y prendre ?

L’adolescence est un cap bien difficile à passer. Ajouter un déménagement dans cette période de la vie de votre enfant peut engendrer des complications dans votre relation. Pourtant avec beaucoup d’empathie et en suivant quelques conseils, il est possible de maintenir le dialogue avec votre teenager et de l’aider à faire face à ce chamboulement. Vous vous apprêtez à déménager avec un ado ? Lisez la suite !

Pourquoi le déménagement est un cap difficile pour un adolescent ?

L’adolescence est une période qui apporte son lot de chamboulements. Sur le plan physique et émotionnel, les enfants se préparent progressivement pour le monde des adultes. Malgré les apparences, les ados sont pourtant très attachés à leur routine et à leurs repères. Collège, lycée, amis, activités de loisirs… Ils ont construit un certain équilibre dans leur quotidien. L’idée de tout quitter fait alors voler en éclat toute cette mécanique bien huilée.

L’adolescence est aussi une période d’opposition enfants-parents, le déménagement peut alors être perçu comme une véritable attaque personnelle. Cette décision est la vôtre, pas celle de votre ado. Cette étape de la vie de votre enfant n’est pas celle qui s’illustre par la parfaite maîtrise des émotions. L’impulsivité peut vite mener à un débordement de colère, de tristesse ou encore d’angoisse. La manière d’aborder le déménagement avec un adolescent est alors primordiale.  

L’importance du dialogue avant le déménagement

Avec un adolescent, il est préférable autant que possible d’éviter un déménagement de dernière minute. Dès lors qu’un projet de départ pointe à l’horizon, envisagez une discussion sérieuse avec votre ado. Votre enfant grandit et lorsque vous lui expliquez en toute franchise les raisons qui vous poussent à vouloir changer de ville ou même de région, il se sent inclus dans la décision. Ce qui ne veut pas forcément dire qu’il va le prendre bien, mais c’est toujours mieux que de lui cacher et lui annoncer au dernier moment, lorsque la démarche est irrévocable.  

De votre côté, vous n’avez aucunes difficultés à voir tous les avantages que ce déménagement peut apporter dans votre quotidien et le sien : travail mieux rémunéré, logement plus grand, meilleur cadre de vie… Du côté de votre ado en revanche, il faudra sûrement un certain temps afin de digérer la nouvelle. Mais savoir que vous êtes à l’écoute et sentir que ses craintes et ses émotions sont prises en compte permet d’atténuer le mal-être. Il n’est alors pas question de se montrer autoritaire mais plutôt diplomate.

Une fois que l’annonce est faite, c’est le bon moment pour organiser un séjour dans votre future ville pour toute la famille. Prévoyez alors des sorties en fonction des centres d’intérêt de votre ado pour lui montrer que déménager peut aussi être une bonne chose pour elle ou lui : visite du futur établissement scolaire, des clubs et associations sportives ou culturelles, etc. Un bon moyen de rencontrer de nouveaux camarades qui partagent les mêmes centres d’intérêt et de recréer rapidement une routine et des repères rassurants.

Préparatifs, transition et intégration : entre accompagner et laisser faire   

S’il est important d’être un parent présent et disponible lorsque vous déménagez avec un adolescent, il faut aussi savoir lâcher prise et favoriser l’autonomie. Si votre fille ou votre garçon émet le souhait de faire ses propres cartons et d’emballer ses affaires avec soin, il vaut mieux laisser faire. Participer activement aux préparatifs du déménagement est une manière de ne pas subir les choses. C’est alors le bon moment de lui proposer de faire du tri et pourquoi pas d’envisager de renouveler le mobilier de la chambre pour que l’emménagement soit à coup sûr beaucoup plus plaisant.

En ce qui concerne le cercle amical, tout dépend de l’éloignement géographique entre votre ancien et votre nouveau logement. Votre ado peut apprécier l’idée d’organiser une fête de départ ou bien d’inviter sa bande d’amis lors d’une crémaillère afin de maintenir le lien. En effet, même si les réseaux sociaux permettent de garder le contact, ils ne remplacent pas les interactions réelles.